Gabon :Brice Clotaire Oligui  Nguema victorieux, une nouvelle ère politique s’ouvre après des élections historiques

Brice Clotaire Oligui Nguema élu président avec plus de 90 % des voix, une victoire écrasante marquant la fin d’une èreLe général Brice Clotaire Oligui Nguema, figure centrale de la transition politique au Gabon depuis le coup d’État d’août 2023, a été élu président de la République avec 90,35 % des voix lors du scrutin du 12 avril 2025, selon les résultats provisoires annoncés par le ministère de l’Intérieur. Cette victoire sans appel clôt une période de transition mouvementée et ouvre un nouveau chapitre pour ce pays d’Afrique centrale, après 55 ans de règne de la dynastie Bongo. 

Un scrutin historique sous tensionL’élection, organisée après 19 mois de transition militaire, a été marquée par une participation de 70,4 %, un chiffre revu à la baisse après une estimation initiale de 87 %. Les observateurs internationaux et les médias locaux ont salué un déroulement globalement pacifique, bien que des irrégularités mineures aient été signalées. Le principal opposant, Alain-Claude Bilie By Nze, ancien Premier ministre d’Ali Bongo, n’a recueilli que 3,02 % des suffrages, tandis que les six autres candidats ont chacun obtenu moins de 1 %. Malgré des accusations de « pratiques de l’ancien système » par certains syndicalistes et opposants, la Cour constitutionnelle a validé les résultats, entérinant la légitimité du nouveau président. 

Qui est Brice Clotaire Oligui Nguema ? Ancien chef de la Garde républicaine sous Ali Bongo, Oligui Nguema a orchestré le coup d’État du 30 août 2023, mettant fin à un scrutin présidentiel contesté. Il est  « l’homme de la libération »

Formé à l’Académie militaire de Meknès (Maroc), militaire de carrière de 50 ans il a su séduire une partie de la population par son style proche du peuple entre discours, danses improviséesRéactions et célébrationsL’annonce des résultats a déclenché des scènes de liesse à Libreville, où des milliers de partisans ont célébré la victoire en klaxonnant et en chantant l’hymne national. « Dieu a donné le Messie gabonais », s’est exclamé un supporter, résumant l’espoir placé en Oligui Nguema. Sur le plan international, Emmanuel Macron a salué une « étape essentielle vers la fin de la transition », bien que certains pays observateurs restent prudents face à un score jugé excessif.

 Les défis à venirLe nouveau président hérite d’un pays riche en pétrole mais économiquement fragile : – Chômage des jeunes à 40 % (60 % en zones rurales). – Dette publique à 73,3 % du PIB. – Services publics défaillants (coupures d’électricité, hôpitaux en crise). Le président Oligui Nguema a promis transparence, diversification économique et justice sociale, mais devra concilier attentes populaires et réalités politiques, dans un contexte où les pouvoirs présidentiels ont été renforcés par une nouvelle Constitution.

onclusion : entre espoir et scepticismeSi cette élection marque une rupture symbolique avec l’ère Bongo, elle laisse aussi planer des questions sur l’avenir du Gabon. Les prochains mois diront si le « bâtisseur » saura incarner le changement ou reproduire les travers du passé. En point de vue personnel: Le président Oligui incarne une nouvelle génération de dirigeants Africains, déterminé à bâtir son pays, porté par une légitimité populaire incontestable et une vision claire.En tant que citoyenne, je suis fière de participer à cette transformation historiquePar Claire Newman

Booué : l’absence du Président suscite incompréhension et appel au calme et à la mobilisation citoyenne

Ce qui devait être une journée de communion entre le Président de la République et la population de Booué s’est transformé en moment de frustration et d’incompréhension. Attendu le 7 avril pour une visite officielle dans le cadre de la campagne présidentielle 2025, le Chef de l’État Brice Clotaire OLIGUI NGUEMA n’a finalement pas pu se rendre sur place, provoquant la déception d’une population massivement mobilisée.Dès l’aube, des habitants venus des quatre coins du département de la Lopé s’étaient rassemblés à la Place de l’Indépendance de Booué, dans l’espoir de voir leur Président. Beaucoup avaient parcouru de longues distances, certains campaient depuis plusieurs jours, tous animés par le désir de témoigner de leur soutien et d’exprimer leurs attentes.Mais au fil des heures, l’attente s’est muée en inquiétude, puis en colère, lorsqu’il a été annoncé que le Président ne viendrait pas, pour des raisons qualifiées de contraintes de dernière minute.

Bien que des sources proches du pouvoir assurent que sa volonté de venir était réelle, l’émotion sur le terrain a laissé place à un sentiment d’abandon pour une partie de la population.Le Premier ministre, dépêché pour représenter le Chef de l’État, n’a pas pu prononcer son discours dans des conditions apaisées. Sa présence n’a pas suffi à calmer les esprits, tant l’attente était grande.Malgré les tensions, plusieurs voix locales des sages, des jeunes, des leaders communautaires ont appelé à la retenue. Sur les réseaux sociaux comme dans les rues, des messages de paix et de responsabilité ont été relayés, rappelant que cette déception ne doit pas faire oublier l’essentiel : l’avenir de Booué et sa place dans le processus démocratique en cours.

« Oui, la déception est forte. Mais elle montre aussi à quel point les habitants tiennent à leur Président », a déclaré un acteur local. « Ce n’est pas du rejet, c’est de l’attachement blessé. »Alors que les regards se tournent désormais vers les élections du 12 avril, les appels à la participation citoyenne se multiplient. Plusieurs leaders insistent sur l’importance de ne pas laisser un incident isolé brouiller les enjeux de développement et de représentation pour la région.

L’espoir demeure qu’une rencontre future puisse avoir lieu entre le Président et la population de Booué. En attendant, les habitants sont appelés à rester unis, à dépasser la frustration du moment, et à faire entendre leur voix par les urnes.